mardi 30 octobre 2012

Christian Ruby , deux conférences

Christian Ruby
deux conférences

La question du spectateur et ses figures contemporaines
mardi 6 novembre 2012 : à18h
au Musée Juif de Belgique
rue des Minimes, 21 – 1000 Bruxelles
dans le cadre de l’exposition « Images de soi : Images de l’autre »
étudiants et anciens étudiants
de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles

« Le plus souvent la figure du spectateur est péjorée, on se moque de lui, on le dit ou le trouve “bête”. Les artistes et metteurs en scène veulent même le secouer, le violenter, le remuer, le malmener [...] au point que le spectateur, de nos jours, se sent fragilisé. Fragilisé dans son attitude, dans son propos, dans sa présence même. Surtout, il ne dispose pas de légitimation, pas d’instance à laquelle se référer pour partager ses soucis. D’une certaine manière, mon propos lui en donne une, en expliquant qu’il est indispensable, en quoi il l’est, et qu’il n’est pas l’idiot pour lequel on veut le faire passer ».

Que faire du romantisme de nos jours ?
Réflexions sur le spectateur et l’institution muséale
mercredi 7 novembre 2012 à 18h30
à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles
144, rue du Midi – 1000 Bruxelles
Auditoire Horta
Une intervention dans le cadre du module “Pollen ou hérisson ?”
Organisé par Dirk Dehouck.

Partant de la question de ce qu’il faut entendre par “romantisme” et si l’on peut en arrêter un concept, il s’agira d’en examiner les présupposés à l’aune de notre actualité. Qu’en est-il pour nous du “sujet” et de “l’esthétique”, ou encore de la conception du “spectateur” tels que nous en héritions depuis ce moment où chacune de ces notions firent l’objet d’une réélaboration conséquente dont nous pourrions encore être prisonnier ? Ces questions seront toutefois abordées de façon plus précise par le biais d’une analyse de l’institution muséale et de son paradoxe telle qu’on peut le reconstruire à travers l’œuvre de l’un des représentants les plus importants du romantisme allemand, Friedrich von Schlegel.
En élargissant l’horizon de ces questions, on abordera également ce qu’il en est du “projet de formation” légué par ce moment. Il s’agira de formuler quelques hypothèses sur les principes susceptibles d’orienter aujourd’hui la mise en œuvre d’une formation artistique libérée d’une “esthétique” et d’une politique d’instrumentalisation généralisée.

***

Pistes de lecture
Friedrich von Schlegel, Descriptions de tableaux, 1802, Paris, ENSBA, 2001.
Christian Ruby, L’âge du public et du spectateur. Essais sur les dispositions esthétiques et politiques du public moderne, Bruxelles, La lettre volée, 2007, pp. 55-71 ; 161-185 et Nouvelles Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, Bruxelles, éd. La Lettre volée, 2005, pp. 29-36 ; 107-128.

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